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Nîmes
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Boutiques solidaires

Martine Bastide, nouvelle responsable de vie d'équipe de Nîmes

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De son bureau qu’elle étrenne depuis peu, Martine Bastide est au cœur du réacteur.
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Grâce à une large paroi vitrée, défilent devant ses yeux les bénévoles et les bénéficiaires, celles et ceux qui viennent au quotidien partager un moment, un café, un atelier, un projet dans le local du Secours Catholique de Nîmes. D’un petit sourire, d’un rapide geste de la main, elle signale sa présence et son soutien à toutes les initiatives et activités qu’elle accompagne, en tant que Responsable de Vie d’Equipe (RVE) de Nîmes. Au printemps dernier, Martine a succédé à Max Alibert, qui après une bonne décennie à ce poste, a choisi de se consacrer aux Ateliers Socio Linguistiques (ASL).

Cette Nîmoise de souche y a fait sa scolarité, à l’institut d’Alzon où, après des études et une agrégation de lettres à Montpellier, elle est revenue comme professeur de lettres en lycée puis dès 1992 en classes prépa. À la retraite depuis 6 ans, Martine a continué pendant deux ans à effectuer quelques missions ponctuelles dans l’enseignement supérieur, « un milieu très privilégié » reconnait-elle, mais aussi à l’université de Nîmes où elle découvre des relations moins évidentes et une diversité sociale bien plus large.

Cheffe de famille depuis la mort de son mari il y a trois ans, Martine est mère de deux fils, l’un à Nîmes et l’autre en Belgique, et grand-mère de trois petites filles. Issue côté paternel d’une famille cévenole de filateurs,  très engagée par conviction et tradition dans les actions caritatives, Martine Bastide n’a pas hésité très longtemps face à tout ce temps retrouvé et elle a rejoint en novembre 2022 l’accueil social du Secours Catholique de Nîmes pour aider les plus défavorisés. « J’aime être au contact des accueillis et des bénévoles » dit-elle. Une mixité sociale à laquelle Martine tient et qu’elle incarne : elle n’oublie pas que sa maman et sa famille ont émigré en France en 1930, quittant l’Espagne pour des raisons économiques.

 Quelques mois plus tard, à la suite d’un échange sur un poste à pourvoir (celui de RVE) avec Loan Ritouni, son animateur de territoire, Martine saute le pas et se lance dans l’aventure. Vive et énergique, cette femme de 71 ans a déjà établi la liste de ses priorités : passer rapidement de 104 à 150 bénévoles, pour pouvoir par exemple élargir de une à trois les matinées de l’accueil social ; créer (sur une idée de Loan) un véritable pôle textile au sein du vestiaire solidaire, avec trois activités complémentaires : tri de vêtements, couture et boutique ; solidifier le lien avec le diocèse et les paroisses de son territoire ; et développer l’accès digne à l’alimentation, avec bien sûr des paniers solidaires, mais aussi, pourquoi pas, un jardin partagé, des rencontres, des ateliers…Un sujet qui la passionne et sur lequel elle compte bien avancer. En équipe.

Sabine Chabbert