VIVRE DANS LA RUE, UN COMBAT AU QUOTIDIEN
Ils peuvent avoir 20 ou 30 ans, mis à la rue il y a quelques années par les circonstances, ou 40 ans en moyenne, et plus rarement 70 ans. Il y a des Français, des étrangers, comme à Nîmes des Polonais et des Roumains, arrivés là après une cascade d’événements qui ont cassé leur vie en éclats. Souvent nomades, certains arrivent d’ailleurs, puis repartent. Ils ont parfois un hébergement, beaucoup font la manche, et ils sont nombreux à avoir besoin de parler.
Les personnes à la rue sont souvent appelées SDF, mais cette appellation est de moins en moins utilisée et ne correspond pas souvent à la réalité de vie de certaines personnes que l’on peut rencontrer. Il existe des personnes qui possèdent un logement mais qui, pour diverses raisons, n’y sont pas souvent. Elles passent une bonne partie de leur journée dans la rue, pour le lien social, pour faire la manche ou parce que rester dans la maison est difficile. On peut les appeler « personnes à la rue ».
Leur première demande, en effet, c’est le lien social. Ils ou elles ne demandent pas forcément de l’argent. Mais à leurs yeux, il est essentiel qu’on s’intéresse à eux, qu’on ose leur dire bonjour.
Alors lorsque vous verrez l’un ou l’une d’entre eux assis devant vous sur un trottoir, pensez d’abord que leur vie est sans doute un combat. Ne détournez pas le regard. La plupart ne demandent qu’un sourire. Mettez de la chaleur dans leur cœur. La chaleur qui leur manque tant la nuit lorsqu’ils sont dehors dans la rue.