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Ales

Au terme de quatre mandats au Secours Catholique, Anne-Marie Reboul laisse sa place

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Le 31 décembre prochain, Anne-Marie Reboul quittera définitivement le Secours Catholique.
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Après une première mission au service comptabilité et, surtout, une douzaine d’années comme responsable de vie d’équipe à Alès, Anne-Marie Reboul quitte le Secours Catholique. Avant ce départ pour une nouvelle vie, elle revient avec franchise et tendresse sur ces belles années au sein de l’association. 

Comment êtes-vous entrée au Secours Catholique ? 

Anne-Marie Reboul :  J’ai été en pré-retraite à l’âge de 55 ans, j’étais alors cadre supérieur à France Télécom. J’ai donc eu un peu de temps et ça coïncidait avec les inondations dévastatrices qui ont frappé le département. J’ai voulu m’investir. C’est là que j’ai rencontré la délégation du Secours Catholique. J’ai intégré assez vite le service comptabilité à Nîmes. Je venais aussi à Alès où je m’occupais des enfants. Et en 2011, on m’a proposé d’être responsable de vie d’équipe sur Alès. J’ai accepté. 

En quoi consistait cette mission ? 

Le responsable de vie d'équipe a un rôle de coordination, de mise en place de nouveaux projets, mais aussi de ressources humaines. Il faut faire en sorte que les publics reçus soient bien accueillis et que les bénévoles se sentent bien. Ici, à Alès et sa petite agglomération, on a eu jusqu’à 90 bénévoles et on a proposé une quinzaine d’activités : de l’accompagnement individuel, des ateliers divers, de l’apprentissage du français, des groupes de visite à domicile, les jardins partagés… On a aussi une boutique solidaire de vêtements et de jouets ouverte à tous les publics et à petits prix. Tout ça occupe. Pour moi, c’était au moins 70 % de mon temps, avec une permanence par semaine. 

Qu’avez-vous apprécié dans votre rôle ? 

À France Télécom, on avait la possibilité d’aller dans différents services et de connaître plusieurs métiers. J’ai retrouvé cette diversité, cette richesse au Secours Catholique. On est très généraliste : on va de l’enfant au vieillard. 

Un souvenir en particulier ?

Peut-être les Voyages de l’espérance. On part une semaine avec des bénévoles et des personnes qu’on accompagne. J’en ai fait plusieurs et ce sont des séjours incroyables où se côtoient des personnes de différentes religions, de différents statuts. C’est extraordinaire. 

On vous sent émue… 

Vous savez, on est dans une époque où on a tendance à se replier et j’ai trouvé au Secours Catholique une ouverture. Peut-être plus que dans d’autres associations, ici on prend la personne dans son ensemble. On ne se contente pas de répondre à son besoin matériel, ça va plus loin, c’est aussi spirituel. Il n’y a pas de tabou, on peut parler de tout, quelle que soit la religion. 

Vous n’aurez pas quelques regrets en partant ? 

Évidemment que ça me touche un peu, mais avec le temps on a l’habitude des ruptures. Mon regret, c’est la coupure, qu’il y ait un flottement après mon départ, c’est un peu ma crainte. Je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas de succession. Mais j’arrive au bout de mes quatre mandats. Les statuts font que je ne pouvais plus continuer. 

Qu’allez-vous faire maintenant ? 

Je ne sais pas encore exactement. Je vais refaire quelque chose parce que ce qui est sûr, c’est que je ne me vois pas rester chez moi.